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Artist statement EN
Ichen Tsou née 1983 à Taipei, Taiwan, une artiste performeuse, plasticienne, vidéaste. Malgré ces titres, elle se considère plus comme une conteuse par ses images et ses actions.
Elle s’est tournée vers la performance et a commencé la série « sculpture corporelle » en 2008 dès son arrivé en France. Ce tournant s’enracine dans une réflexion sur son prénom 逸真. Cet idéogramme signifie ‘’supérieur’’,’’nature’’ devient Ichen en français ne signifie plus rien. Elle réalise que le prénom n’est que l’une des identités qu’elle porte. Depuis lors, elle considère son corps comme un objet qui peut être transformé arbitrairement pour explorer des identités potentielles.. Son corps est souvent au centre de ses performance filmées, et ses gestes et ses actions sont parfois violemment, parfois légèrement liées avec le lieu où elle fait la performance. Quant au lieu, Ichen préfère qu’il ne soit pasun lieu banal, ordinaire, par exemple : une maison abandonnée, un chantier, des ruines. Incomplet, ébréché, blessé, et en train de se construire…Ces états du lieu donnent un écho au corps d’Ichen par rapport au concept propre de son corps à ce moment. Les deux éléments clés pour construire son corps sont la mémoire et le temps : le temps transforme la mémoire. Ça veut dire, la transformation de la mémoire est une recomposition du passé, de la présence, et aussi du désir de restaurer le passé. Ichen pense que la mémoire celle qui est transformée est devenue un désir, une motivation pour ‘’se-sculpter’’ affectivement, moralement, physiquement. À travers la diversité des formes de supports, les images photographiques ou filmées et des morceaux du corps d’Ichen changent également l’aspects et de forme. Par exemple : elle met un moniteur sur un chariot à batteries qui peut se déplacer à sa guise pour que l’image soit bougée et que le regard du spectateur soit instable. Un autre exemple, un vidéo projecteur qui peut tourner à 360o projette l’image sur des murs peints le peinture lumineux. Lorsque le projecteur tourne, il laisse la trace lumineuse de l’image sur le mur pour quelques instants. Pour Ichen, l’identité, le corps, la mémoire, parfois se partagent un secret comme des meilleurs amis, parfois se disputent comme des ennemis qui ne se connaissent pas. Comme le dit Ichen:‘’J’ai beaucoup tâtonné pour découvrir ce que je suis et ce que je ne suis pas, tantôt je préfère le savoir et tantôt ne pas le savoir. J’espère que la performance peut par hasard arriver à un point où je me retrouve moi-même.’’ |
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